Rascol Georges

2,Rue Alexis Puyo
33160 St-Médard en Jalles
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               Aperçu sur un peintre amateur
                            Originaire de Castres (Tarn)

Je pensais alors devenir décorateur, mais vu les difficultés du temps (années 40), j'ai dû changer d'orientation et me suis promis de peindre dès ma retraite.

C'est donc en 1983 que j'ai suivi les cours d'élèves libres aux Beaux-Arts de Bordeaux.

J'ai appris que la véritable peinture, c'était la création individuelle, mais pour être intégré totalement dans cette dernière, il fallait monter ses propres supports et si besoin est, son encadrement. C'est ce que je réalise, pour les supports seulement.

Quelques lignes pour essayer de comprendre mes différentes évolutions à travers les Maîtres que j'admire depuis toujours et qui m'ont certainement influencé.

De CEZANNE, j'ai laissé la peinture d'après nature, mais j'ai gardé son amour de la couleur qui qui fait défaut au dessin, rejoint en cela par les NABIS pour qui il fallait exhalter la couleur pure et simplifier la forme pour en souligner l'accent et le caractère.

Ajoutons à cela " la loi du contraste simultané des couleurs " de Chevreul, préconisé et accentué par Robert DELAUNAY qui m'a fortement impressionné.

Quant à la composition, je me suis imprégné des écrits d'André LHOTE et deBRAQUE, influencé par CEZANNE dans la restructuration du tableau.

" En Art, il n y a pas  d'effet sans entorse à la vérité "

Enfin, j'ai admiré Nicolas De STAEL pour la forme tachiste et géométrique de son oeuvre, mais aussi pour son travail incessant sur les couleurs, sa consistance, sa manière de la poser sur la toile, de la travailler, sa liaison avec sa complémentaire et enfin sa manière de créer et de jouer avec ses innombrables gris nécessaires à la vie de la couleur.

Bn 1997, me trouvant en panne d'esprit créatif , je me suis souvenu d'une émission traitant de  la peinture informelle de Karl Otto GOTZ (j'étais alors dans ma période cubiste).

Pourquoi ne pas essayer?

Dans ce genre, l' inconscient intervient pour une large part. C'est un peu l'arbitraire, le hasard que l'on essaie toutefois de guider. C'est la spontanéité du geste rapide sans retouche, qui libère l'acte de création.
Il est donc difficile de juger si ce que l'on fait est bon ou mauvais.

Quant à la couleur, au début, l'ensemble était plutôt sombre, contrairement à mon travail antérieur. A présent j'ai rejoint ma tendance vivacité et luminosité, sans oublier les contrastes.

Le grand format des toiles est indispensable à l'expression artistique de la peinture informelle et non une façon d'attirer l'attention.

Le mot de la fin.
La composition, c'est le rêve et le désir de faire vibrer le spectateur par des formes gestuelles et des couleurs lumineuses vers une idée, une pensée spirituelle.
Le spectateur le comprend-il?