Un enfant du pays 

:Valérie Lacaze.

Art Contemporain. André Rouquet est à la tête du collectif d'artistes bordelais Expression, invités jusqu'au 29 septembre par leurs amis auscitains de l'association des Artistes et Amateurs d'Art du Gers(AAAG). DANY, SO

Depuis hier soir, la Maison de Gascogne accueille dans ses murs les oeuvres des artistes bordelais du groupe Expression, un collectif d'artistes peintres et de sculpteurs qui jouit d'une excellente réputation en Gironde grâce et au-delà, notamment au salon d'art qu'ils organisent chaque année depuis 22 ans. Une belle longévité que l'on doit en partie à un homme, André Rouquet, actuel président de l'association, enseignant à Mérignac mais originaire de Plaisance-du-Gers : « Je suis heureux de venir présenter notre travail à mes amis auscitains, » déclare l'artistequi a conservé des attaches gersoises et qui revient régulièrement travailler et rêver dans la région. Rien ne prédestinait André Rouquet à la peinture, il avoue lui-même que sa passsionpour la peinture remonte à ses années étudiantes à Bordeaux : « C'est à ce moment là que je me suis mis à fréquenter les expositions, les galeries... et je me suis lancé. » 
D'abord tenté par le figuratif, ses oeuvres de jeunesse qui s'entassent encore dans le grenier de la maison de ses parents à Plaisance, sont inspirées par des thèmeslocaux : le rugby, le monde de la tauromachie... Mais très vite, l'exigence intellectuelle prend le dessus et l'artiste se tourne vers l'abstrait et plus précisèment vers un style qu'il qualifie lui-même d'« abstraction lyrique. » « Ma peinture doit exprimer unesensation, explique André Rouquet qui privilégie avant tout le travail de la couleur. C'est mon monde intérieur que j'essaie de retrancrire tout en restant fidèleà moi-même. » 
 

Clair Obscur. Une quête et une démarche artistique qu'André Rouquet méne à travers ses tableaux et grâce à l'inspiration qu'il puise dans la nature maisaussi chez les peintres qui le touchent comme l'américain Pollock ou le chinois Zao Wou Ki. « Mais j'apprécieaussi les figuratifs comme Bonnard, reprend AndréRouquet, même si pour moi le dessin passe après.Je suis surtout attentif à la composition. » 
Une exigence que l'on retrouve dans les toiles exposées pourle salon à la Maison de Gascogne reconnaissablesavec leurs zones calmes ou agitées, leurs jeux detransparence et leurs masses sombres. 
Mais André Rouquet tient aussi à parler des toiles de ses amis artistes d'Expression : « Nous avons la chance de compter parmi nous des peintres de talent, reprend-t'il. Certains d'entre eux jouIssent d'ailleurs, à titre individuel, une belle reconnaissance acquise notammentaux nombreux salons réalisés avec l'association qui leur sert de tremplin pour mieux se faire connaitre. » 
Une renommée qui s'étendra maintenant jusqu'aux confins du Gers grâce à l'invitation de leurs amis artistes auscitains. Un geste que le groupe Expression apprécie d'autant plus qu'ils ont été privés cette année de leur salon bordelais, l'église romane qui leur servait de lieu d'exposition depuis une quinzaine d'années a été totalement ravagée par un incendie à la suite d'un orage. 
 

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